A toi qui me manque.
T,
Cependant, en moi, les
émotions et les sentiments, le passé et le présent se mélangeaient sans cesse,
créant un épais brouillard de confusion.
Il m’a fallu du temps pour
dissiper cette gêne.
Aujourd’hui encore, je ne
suis pas sûre d’y être totalement parvenue. Mais après tout, est-ce vraiment
important ?...
Et je ne t’apprends rien en précisant
que mon amour pour toi est beaucoup plus vieux. Je ne saurais lui donner un âge
exact, mais si cela fait six ans environ que nous nous connaissons, alors je
peux dire que je t’aime depuis presque six ans…
J’ai fini par tomber
amoureuse de toi…
À travers ce petit manège,
je cherchais à gagner ton amour…
Et quand je pensais être sur
le chemin de la victoire, tu transformais mes espoirs en illusions.
On s’est embrassé plus d’une
fois. Et pourtant… Tu agissais toujours comme si rien ne s’était jamais passé.
Tu me rendais folle. Et triste…
Tu sais, je n’ai rien oublié
de ce passé qui m’a tant fait souffrir…
Je me souviens parfaitement de notre premier baiser. Je me souviens des choses
que tu m’as dites ce jour-là, du message que tu m’as envoyé durant la nuit et
de ton intérêt pour moi qui n’a pas évolué.
Je me souviens, quand trois
mois avant ton départ en Australie tu m’as embrassée, pour la seconde fois.
C’était rue des Granges alors tu me raccompagnais à la porte, celle qui
débouche sur la rue. Je me souviens que tu m’as proposé de rester et je me
souviens avoir fui… Parce que je ne savais pas à quoi m’en tenir. Je ne savais
quelle était la réelle nature de tes intentions. Et aussi parce qu’encore une
fois, tout allait m’échapper au moment où l’avion décollerait.
Ce jour-là, je n’ai pas
réussi à pleurer alors que mon âme criait à l’agonie.
Puis tu as pris tes
distances. Au point de partir sans me dire au revoir.
Ce que je t’ai hais pour cela…
Tu es rentré.
Je n’ai pas su te résister,
malgré les promesses que je m’étais faites, malgré mes principes, malgré ma
peur que tout recommence…
Au début de notre relation
je gardais pour moi mes inquiétudes quant à la sincérité de tes sentiments. J’essayais
d’être aussi légère qu’une plume pour ne pas te peser, je refoulais ma jalousie
et mes craintes pour ne pas t’envahir. Je me suis effacée au point de ne plus
être moi-même. J’ai pris sur moi en m’efforçant de croire que ça pouvait peut
être marcher. Que tu finirais par t’attacher à moi.
J’ai continué d’espérer même
quand après avoir fait l’amour tu t’interrogeais à voix haute « mais
qu’est-ce que je fous ?... ».
J’ai souffert (encore) de
tes incertitudes mais je suis restée silencieuse en attendant patiemment que
notre relation évolue.
Et j’ai eu raison. Parce
qu’un jour tu m’as dis « je t’aime ».
Mes sentiments ont mûri en même temps que j’ai grandi : je ne suis plus la
petite adolescente qui voulait à tout prix être ta petite amie, je suis une
jeune femme qui veut partager ta vie…
J’ai fait des efforts pour
te garder près de moi. Je me suis trompée parfois.
Excuse mes maladresses…
Désormais, tu as la
certitude que je t’aime plus que tout et qu’il est tout simplement impossible
que j’aime autant une seconde fois…
Je sais que mon bonheur se
trouve à tes côtés uniquement et je suis prête à tout pour garder cette place...
Dans cette lettre, je t’ai
tout donné.
Dans cette lettre, je me suis entièrement dévoilée, je t’ai laissé toucher mon
âme.
Dans cette lettre, je t’ai
tout avoué : mes faiblesses, mon passé, mes espérances, mes craintes…
Tout ça parce que je t’aime
et que j’ai confiance en toi.
S’il te plait, n’en abuse
jamais.
Et n’ai pas pitié de moi…
J’avais juste besoin de partager…